KWS, toujours au cœur de l'innovation !

La filière betterave à sucre se trouve confrontée à de nombreux défis. KWS, spécialiste des semences depuis plus de 160 ans, sera toujours présent pour répondre à vos besoins. Notre objectif : concentrer tous nos efforts de sélection à la recherche de la meilleure compétitivité de la culture. KWS travaille intensivement sur plusieurs axes, dont deux extrêmement importants que sont la cercosporiose et la jaunisse.

La cercosporiose

La cercosporiose est la maladie du feuillage la plus dommageable sur betteraves sucrières. Cette maladie est induite par un champignon, ce dernier peut causer des pertes de productivité allant jusqu’à 50 % dans les cas les plus extrêmes. Historiquement présente en Alsace, au Sud de Paris et en Champagne, la maladie s’est répandue dans d’autres régions, telles que la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais et la Normandie et ce, d’autant plus, au cours des 2 dernières campagnes. Face à la pression de cercosporiose sur notre territoire, les attentes vis-a‑vis de la génétique sont de plus en plus importantes. La sélection pour la tolérance à la cercosporiose est, depuis longtemps, un objectif clé de KWS. Après des années de recherche, les sélectionneurs de KWS ont découvert une nouvelle source de tolérance à la cercosporiose. Cette découverte renverse l’ordre établi en sélection qui fait que, plus une variété est résistante à une maladie, plus ses performances de rendement diminuent. Ces nouvelles variétés se nomment CERCO+. Elles combinent un haut niveau de protection face à la cercosporiose avec un rendement élevé. Ces nouvelles variétés combinent un nouveau gène de tolérance avec les gènes de tolérance actuels pour augmenter le niveau de protection et contribuer à un cycle de vie plus long de la solution. En effet, moins il y aura d’impact de cercosporiose sur les feuilles, plus la surface foliaire sera importante pour réaliser la photosynthèse et, ainsi, obtenir une meilleure productivité de la parcelle. Néanmoins, la protection fongicide reste primordiale pour la bonne gestion de la maladie. Le but est, ainsi, de maintenir un feuillage vert jusqu’à la récolte. Un meilleur contrôle de la maladie signifie également moins d’inoculum dans le sol à la fin de la campagne et donc, un niveau d’infestation moins élevé pour les rotations suivantes. S’agissant d’un nouveau type de tolérance, les stratégies de lutte sont évaluées (seuils de traitement, dynamique de la maladie, intervalles de traitement) et seront adaptées. Des éléments de gestion de la tolérance sont aussi développés pour assurer la durabilité de ces variétés CERCO+. En 2022, l’évolution de la gamme CERCO+ offre une solution supplémentaire aux planteurs pour la gestion et la diminution de la cercosporiose. Cette innovation permet de réduire la sensibilité variétale et, ainsi, de diminuer la pression sur les produits fongicides. La combinaison intelligente de variétés très tolérantes à la cercosporiose, avec une utilisation adaptée des fongicides, garantira un bon contrôle de la maladie, de hauts rendements et assurera une gestion efficace de la tolérance.

La jaunisse

Depuis de nombreuses années, KWS porte un réel intérêt quant à la recherche de variétés tolérantes à la jaunisse. En 2003, KWS avait déjà inscrit, au Royaume‑Uni, une variété tolérante à la jaunisse (JEMINA). Mais le niveau de performance apporté par les néonicotinoïdes dans la lutte contre la jaunisse avait mis entre parenthèses les programmes de recherche de KWS. En 2016, KWS a relancé ses programmes de sélection sur la jaunisse. Depuis 2019, KWS dépose, chaque année, au CTPS pour l’inscription au catalogue français, des variétés avec un certain niveau de tolérance à la jaunisse. Cette recherche variétale s’effectue selon plusieurs axes.

  • Un élément important consiste à la détermination des souches virales. Le défi est de taille, puisque la jaunisse est issue de 3 virus (BYV, BChV et BMYV). La détermination des souches virales est permise par d'importantes campagnes de prélèvement de feuilles en France et au travers de toute l’Europe, au cours des dernières années. On remarque que les années se suivent mais ne se ressemblent pas en termes de répartition des souches virales et que la prédominance des virus peut varier de manière importanteentre les différents pays, mais y compris à l’intérieur d’un même pays. Ce qui, forcément, complique le travail des sélectionneurs.
  • Le second axe capital est la conduite d’essais au champ, mais également en serre et en laboratoire, afin d’étudier la réponse génétique apportée à chacun des virus. Dans ce cadre, KWS ne cesse d’augmenter le nombre de parcelles d’expérimentation jaunisse depuis 2016, et ce, particulièrement dans des essais menés en France, où l’on sait que la tolérance à la jaunisse deviendra un standard pour les variétés à court terme. Ces expérimentations nous amènent à inoculer des hybrides avec les 3 principales souches virales, que sont BYV, BChV et BMYV. Cette méthode nous permet d’observer le comportement des hybrides en réponse à ces virus. L’objectif étant, bien sûr, que les hybrides de demain soient performants, et ce, quel que soit le virus de l’année.

En parallèle de ces recherches, le projet FLAVIE, issu de la collaboration entre 5 semenciers (Florimond Desprez, SES Vanderhave, Betaseed, Maribo-Hilleshög et KWS) est développé dans le cadre du PNRI (Plan National de Recherche et Innovation). Cette collaboration vient en supplément du travail développé dans chacune des entreprises et permet d’apporter une expertise supplémentaire en permettant à nos sélectionneurs de confronter leurs idées et de cumuler leur savoir-faire. Dès la 1re année d’expérimentation en 2021, des résultats probants ont été obtenus et ont permis de mettre au point un protocole efficient de tests des hybrides. Ce protocole fait aujourd’hui référence et a été important dans le cadre de la mise en place des essais CTPS pour 2022. Nous ne disposons pas encore de l’ensemble des résultats de 2022, mais compte tenu de l’accroissement considérable du nombre d’hybrides testés, tant en recherche interne qu’au niveau du projet Flavie, nul doute que cette année d’essais s’avèrera décisive pour l’identification de nouveaux hybrides. Dans un délai court, nous aurons mis en évidence des variétés productives, capables de limiter la perte de rendement pour chaque segment de marché, ce qui reste décisif pour garder la culture des betteraves dans chaque région betteravière. Mais, celles-ci nécessiteront un suivi rigoureux de la part du planteur qui devra appliquer les aphicides selon les seuils de déclenchements. Dans un second temps, les sélectionneurs auront su identifier les gênes de tolérances aux trois virus de la jaunisse qu’ils sauront intégrer au génome des variétés élites.