Maïs fourrage : un levier fort pour renforcer l’autonomie alimentaire des exploitations

En France, le maïs fourrage est produit sur 20 à 50 % des surfaces fourragères principales de la plupart des exploitations bovines laitières. Il est considéré comme la base de leur autonomie fourragère. Il bénéficie généralement de rendements importants. Ses atouts ne manquent pas au niveau alimentaire, car il apporte de l’énergie et des fibres. Il est même stratégique, dans un contexte climatique marqué par des aléas et face à la flambée du cours des aliments. Quelle est sa composition et comment mettre toutes les chances de son côté pour profiter de sa digestibilité ?

La sécurité de l’approvisionnement : maximiser le potentiel de la plante dès l'implantation

Le maïs fourrage apporte une sécurité au niveau alimentaire, puisqu’il est généralement produit sur l’exploitation. Son potentiel de rendement dépend des conditions de semis, de végétation et de récolte. Ce sont des étapes clés qui vont conditionner 8 mois d'alimentation du bétail. Il convient donc de les réaliser parfaitement.

La moitié du rendement final est en général fixée dès que le semis est réalisé.
Il faut alors veiller :

  • Avant tout à choisir une variété adaptée au contexte pédoclimatique de la parcelle et cohérente avec les pratiques de l’élevage (types d’animaux, rations, etc…).
  • A réunir les conditions de semis optimales : date de semis, densité, profondeur.

Fibres et amidon : le maïs en plat unique ?

Le maïs ensilé plante entière apporte de l’énergie sous 2 formes : l’amidon et les parois végétales. Ces dernières apportent aussi des fibres, et donc de la structure à la ration.

En fonction de la variété choisie, il est possible d’utiliser le maïs fourrage avec une complémentation minime. Le choix de la variété dans la ration dépend de son profil. Il en existe 3 :

  • Typé fibres, avec une proportion d’amidon digestible élevée, qui peut être utilisé dans tous types de rations. Certaines exploitations l’utilisent en « plat unique », simplement complémenté avec un correcteur azoté, et un peu de paille. Ce cas de figure est aujourd’hui peu répandu (2% des rations françaises selon les panels).
  • Typé équilibré, avec un équilibre entre amidon et fibres digestibles.
  • Typé amidon, avec un apport d’amidon renforcé, parfait pour des rations avec de l’herbe. A noter que l’apport d’énergie est fonction de la digestibilité de l’amidon, mais aussi de digestibilité de la fraction tige plus feuille, qui représente 50% de l’énergie totale apportée par un maïs.

La plante maïs apporte des fibres et de l'énergie (amidon)

La plante maïs apporte des fibres et de l'énergie (amidon)

Votre contact KWS

Digestibilité : préférer le maïs corné ou denté ?

On constate que plus l'amidon est vitreux, plus il est difficile à digérer pour les ruminants.
Logiquement les maïs dentés devraient être privilégiés pour l’alimentation animale. Pourtant, au stade ensilage, la teneur en amidon vitreux est la même entre maïs denté et maïs corné. Il n’y a pas de différence significative de dégradabilité entre les différents types de grains dans le tube digestif des ruminants. Cette différence devient visible au-delà de 60 % MS dans le grain, soit plus de 40 % MS plante entière. Le stade optimal de récolte est ainsi dépassé, alors qu’il aurait été important de le respecter pour garantir une bonne digestibilité de l’amidon, surtout en maïs corné.

Si le stade de récolte est optimal, le choix d'une variété cornée ou dentée se fera plutôt en adéquation avec les sommes de températures disponibles et les contraintes de l'exploitation.

Amidon au stade ensilage du maïs : corné et denté

Amidon au stade ensilage du maïs : corné et denté

La fermentation dans le silo améliore la digestibilité des maïs fourrage

La valorisation de l’ensilage par les animaux varie au cours du stockage. L’amidon et les fibres se solubilisent au fur et à mesure de la fermentation pour se rendre plus disponibles et digestibles. Il est important d'attendre 1 mois minimum, avant d'ouvrir son silo, voire deux.

Beaucoup d'éleveurs constatent une meilleure réponse laitière au maïs après 3 mois de conservation. Même pour un maïs récolté tard, la dégradabilité ruminale de l'amidon va augmenter au fil du temps dans le silo. Mais elle restera toujours inférieure à celle d'un maïs ensilé à 33 % de MS.

Silo de maïs

Silo de maïs

Les hybrides fourrage KWS à ne pas manquer !

Filtrer
Résultats

Pour en savoir plus

Jean-Luc DEMARS
Jean-Luc DEMARS
Chef-marché Maïs Fourrage et Grain précoce
Envoyer un email
CONTACT