Le maïs fourrage est la première pierre à l'autonomie alimentaire sur l'exploitation
Maximiser le potentiel de la plante dès l'implantation
Le potentiel d'un maïs dépend avant tout de ses conditions de semis, de végétation et de récolte. Il faut savoir que 50 % du rendement est fixé dès que le semoir sort du champ. Ainsi, il faut avant tout choisir une variété adaptée au contexte pédo-climatique de la parcelle et cohérentes avec les pratiques de l’élevage (types d’animaux, rations, etc…).
Puis la semer en conditions optimales : date, densité, profondeur. Le semis et la récolte sont des étapes clés qui vont conditionner 8 mois d'alimentation du bétail. Il convient donc de les réaliser parfaitement.
Fibres et amidon : le maïs est un aliment complet
Le maïs ensilé plante entière apporte de l’énergie sous 2 formes : l’amidon et les parois végétales (NDF). Au stade ensilage, en conditions de végétation normales, environ 50 % de l’énergie d’un maïs provient de la digestibilité des parois des tiges et des feuilles dans le tube digestif des ruminants.
Prendre en compte la digestibilité de l'amidon
Plus l'amidon est vitreux, plus il est difficile à digérer pour les ruminants.
Au stade ensilage, la teneur en amidon vitreux est la même entre denté et corné donc aucune différence de dégradabilité entre type de grains dans le tube digestif des ruminants. Cette différence devient visible au-delà de 60 % MS dans le grain, soit plus de 40 % MS plante entière donc en dehors du stade optimal de récolte. Le choix d'une variété corné ou denté doit donc être en adéquation avec les sommes de températures disponibles notamment mais aussi avec les contraintes de l'exploitation.
Il est conseillé de rechercher une dégradabilité ruminale élevée de l’amidon (environ 80 à 85 %) pour minimiser l’amidon by-pass dont seulement 90 à 95 % sont digérés dans l’intestin grêle ; les 10 à 5 % restants sont retrouvés dans les bouses. C’est une perte nette, et donc une perte de valeur UFL du maïs concerné.
Attendre avant d'ouvrir le silo pour augmenter la réponse laitière
L'amidon retrouve une meilleure digestibilité au silo ; c'est pourquoi il est important d'attendre 1 mois minimum avant d'ouvrir son silo voire plus. Beaucoup d'éleveurs constatent une meilleure réponse laitière au maïs après 3 mois de conservation. Pour un maïs récolté tard, la dégradabilité ruminale de l'amidon va augmenter au fil du temps mais elle restera toujours inférieure à celle d'un maïs ensilé à 33 % de MS.
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