Même s'il reste dominant à ce jour, le caractère familial du travail agricole s'effrite d'année en année, sous l'évolution des modes de vie. Et, bien que les besoins de l'agriculture en travail humain diminuent, grâce à la mécanisation et à l'agrandissement des exploitations, cette activité recourt de plus en plus au travail salarié. Pour optimiser cette ressource coûteuse, et qui semble se raréfier, les agriculteurs diversifient leurs sources de travail, notamment avec les groupements d'employeurs et les intérimaires étrangers détachés. Mais l'évolution la plus notable concerne la sous-traitance de certaines tâches à des prestataires. Avec, comme forme la plus aboutie de cette évolution, la délégation totale. Cette formule, appelée « A à Z », reste aujourd'hui marginale. Une telle "agriculture sans agriculteur" va-t-elle se développer ? Force est de constater que le contexte économique, les contraintes de la PAC et la rigidité du statut du fermage semblent la favoriser.
