Culture du maïs : haut rendement et peu d’intrants
Le Pacte Vert pour l’Europe et la stratégie européenne « De la ferme à la table » a émis des objectifs clairs en matière de durabilité de l’agriculture européenne. Il s’agit de garantir la fin des émissions nettes de gaz à effet à serre d’ici à 2050, tout en assurant le développement économique de l’espace européen. Pour soutenir ces efforts et réduire l’empreinte environnementale et climatique du système alimentaire de l’UE, KWS s’engage. Ainsi, un quart de ses variétés seront adaptées pour qu’elles ne nécessitent plus qu’un apport faible en intrants à l’horizon 2030.
KWS mise en particulier sur la culture du maïs. La plante est déjà adaptée aux climats chauds, mais les techniciens de KWS croient en son potentiel pour encore améliorer sa capacité à résister aux maladies et à la sécheresse.
Le maïs, une plante adaptée aux climats chauds
Les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes et longues. Ces dix dernières années, on recense ainsi 3 années parmi les plus chaudes depuis 1900. Le développement des cultures en devient problématique en France, car l’eau est souvent limitante. C’est le cas sur des périodes clés comme la floraison, ou encore le remplissage du grain sur le maïs. Pourtant, cette culture est l’une des mieux adaptées aux conditions chaudes et sèches, au contraire d’autres espèces. Elle utilise beaucoup mieux chaque goutte d’eau qu’elle réussit à capter. Comparé aux autres grandes cultures en France, l’utilisation de :
- l’azote disponible est également plus efficace ;
- produits phytosanitaires est bien moindre.
C’est une plante qui peut compter sur l’effet « Stay Green » en cas de stress lié à la sécheresse. Elle est capable de retarder la sénescence de ses feuilles après la floraison. La photosynthèse reprend une fois la pluie revenue ou l’irrigation enclenchée.
Une amélioration encore possible pour le futur
Pascal Schopp, responsable de la sélection du maïs mi-précoce/ mi-tardif pour l’Europe, pense qu’il est possible d’aller plus loin. L’eau disponible peut encore être utilisée de manière plus efficace. L’enjeu est fort, car il constate que « le stress dû à la sécheresse se produit rarement de manière isolée ». Les plantes réagissent à une combinaison de stress thermique, de carences en eau et en nutriments, en même temps.
Christof Bolduan est responsable sélection maïs précoce Europe. Avec son équipe, il surveille en permanence une série d’essais. Il étudie le comportement des variétés de maïs en conditions limitantes. Pour lui, ces variétés à faibles besoins en intrants produiront des rendements stables, même en cas de baisse de la fertilisation, d’apports de produits phytosanitaires, ou d’une plus faible disponibilité en eau.
KWS travaille notamment sur les caractéristiques « résistance aux maladies » et « tolérance à la sécheresse » pour atteindre ces objectifs.
30% du budget recherche et développement de KWS
Pour rendre possibles ces efforts de sélection, KWS investit plus de 30% de son budget de recherche et développement dans ce domaine de réduction des intrants. Un point important lorsque l’on connaît l’objectif européen. Il s’agit en effet d’atteindre une baisse d’au moins 55% de l’utilisation des produits chimiques d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990. Pour KWS, l’obtention de ces variétés est totalement en ligne avec cet objectif ambitieux. Des efforts considérables seront faits dans les prochaines années pour y parvenir au niveau agricole. KWS parie sur la culture de maïs à faibles intrants.