Réussir son semis de maïs pour réussir sa culture !
Une fois les variétés choisies, place à la culture ! Le semis est la première étape clé qui garantit un bon départ vers un rendement maximal. Quels sont les principaux éléments à prendre en compte pour réussir son semis de maïs ?
De nombreux aspects tels que la date de semis, la densité de semis et le travail du sol sont des éléments décisifs.
KWS fait le point sur tous ces facteurs
Nos conseils :
L’objectif du lit de semences est de favoriser une levée rapide et homogène de l’ensemble des semences. Il assure le bon développement du système racinaire. C’est pour cela que lors du semis, le réglage du semoir devra permettre un écartement sur le rang et inter-rang régulier : les plantes de maïs ne seront pas en concurrence. Un bon contact « sol graine » et une granulométrie homogène facilitent la germination et l’émergence des plantes.
En matière de semis, la devise est : « Aussi tôt que possible, aussi tard que nécessaire ». Si le sol est chaud, ressuyé et bien travaillé, que la température du sol a atteint environ 8-10 °C, le semis a lieu généralement entre la mi-avril à mi-mai.
Semer trop tôt ou par temps froid peut entraîner les effets suivants :
- une germination retardée
- des pertes à la levée
- des attaques de ravageurs
Semer trop tard peut entraîner les effets suivants :
- une période de végétation raccourcie
- une plante frêle et haute
- un problème de maturité
- une baisse de qualité
Pour caler sa date de semis, 3 facteurs sont à réunir pour assurer par la suite une bonne dynamique de levée. Le premier, c’est un sol réchauffé avec un minimum de 8°C et l’idéal est de 10°C de façon durable. Le deuxième, c’est l’humidité avec un sol ressuyé mais suffisamment humide pour déclencher la germination. Le troisième et dernier facteur concerne le sol qui doit être aéré pour fournir de l’oxygène et éviter des asphyxies.
Les nouveaux semoirs permettent d’avoir des vitesses de semis plus rapides et des débits de chantiers améliorés. Cependant, sans recommandation spécifique du constructeur, il faut respecter une vitesse de semis de 5km/h pour garantir :
- un bon placement de la graine
- une profondeur régulière
- une distance homogène entre graines
- un respect de la densité
Rappel : semer à 9 km/h au lieu de 5 km/h engendre une augmentation de 9 % des plantes doubles, une baisse de 5 % de la densité et une perte de rendement, soit environ 180 €/ha.
La check-list du semoir
Une révision de votre semoir s’impose pour éviter les mauvaises surprises au champs. Il convient à la fois de s’assurer de son état général, mais aussi qu’il dispose des réglages adaptés à vos variétés. En anticipant cette vérification, avec un fonctionnement à vide, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir vos semis. Parmi les différents systèmes et pièces composant votre semoir, voici les éléments clés qui doivent faire l’objet d’une attention particulière :
- L’état des courroies : vérifier leur tension d’une part avec un fréquencemètre ou une application fournie par le fabriquant de votre semoir. Ecouter aussi le bruit des roulements.
- Soufflerie et aspiration : vérifier l’état des tuyaux et de la turbine, ainsi que les régimes de prise de force et moteur. Système ni percé, ni fissuré, embouts serrés. Kit déflecteur poussières installé
- Le boîtier semeur : vérifier l’état d’usure des disques et de la pointe située entre les doubles disques. Une pointe usée ou cassée aura un impact immédiat sur la qualité de votre semis (profondeur et distance). Assurez-vous aussi que le disque est adapté à la culture.
- Le sélecteur sera à ajuster en fonction de la taille et de la forme du grain : faire un tour de roue à la main et observer par la trappe de visite. Chaque trou doit comporter une seule graine.
- Petit PMG : Manques > Régler la molette d’un ou plusieurs cran(s) supérieur(s) pour augmenter la dépression
- Gros PMG : Doubles > Régler la molette d’un ou plusieurs cran(s) inférieur(s) pour diminuer la dépression
Une profondeur de 4 à 5 cm est recommandée dans un grand nombre de situations. Elle permet d’avoir une placer la graine dans un horizon frais, suffisamment réchauffé et à l’abri des ravageurs (corvidés). A cette profondeur, les différents dégâts (gel, oiseaux ou desséchement du sol) sont limités.
L’objectif est de saturer la densité en fonction de la précocité, de l’utilisation (grain ou fourrage) et des caractéristiques variétales. La bonne densité est celle qui permet d’optimiser la surface foliaire à l’hectare pour mettre en place une véritable usine à photosynthèse et maximiser le rendement. Ainsi, une variété précoce avec un indice foliaire plus faible pourra voir sa densité augmenter. Des conditions pédoclimatiques favorables à de meilleurs rendements pourront encourager à densifier.
Densité recommandée par précocité et objectif de rendement grain ou fourrage
Précocité | 125 q/ha – 18 tMS | 100 q/ha – 15 tMS | <80 q/ha 13 tMS |
G0 – S0 (200 – 240) |
105 000 |
95/100 000 |
90 000 |
G1 – S1 (240 – 280) | 100 000 | 90/95 000 | 85 000 |
G2 – S2 (280 – 330) | 95 000 | 85/90 000 | 80 000 |
G3 (330 – 380) |
90 000 |
80 000 |
75 000 |
G4 (380 – 450) | 85 000 | 75 000 | 70 000 |
Densités recommandées à la récolte, c’est-à-dire après éventuelles pertes au champ, levée, ravageurs...