Connaître l’offre climatique
La croissance du maïs et l’enchaînement des stades de la culture sont essentiellement pilotés par les sommes de température. Chaque variété est rattachée à un groupe de précocité, et donc à un besoin en somme de températures. Il existe différentes méthodes de calculs de cumuls des unités de chaleur pour prédire au mieux le déroulement du cycle de la plante, et son évolution. Ces modèles, relativement simples, se sont révélés très robustes, et sont largement utilisés. En France, on utilise les cumuls de degrés jours base 6°C - 30°C. Cela signifie que si la température moyenne est inférieure à 6°C, la journée ne sera pas prise en compte. Si la température maximale est supérieure à 30°C, on ne retiendra comme température que 30°C, considérant, que les degrés au-dessus de 30°C ne sont pas valorisables par la plante pour le déroulement de son cycle.
Le calcul s’effectue donc ainsi : {(Tmini + TMaxi)/2} - 6 °C.
Calculer l’offre climatique localement nécessite uniquement de connaître les températures minimum et maximum habituellement rencontrées. La méthode la plus robuste est d’analyser cette offre entre la date de semis habituelle et la date de récolte, sur un pas de temps suffisant, au moins 10 ans.
Choisir la bonne précocité
Choisir une variété, c’est choisir une précocité permettant de capitaliser au mieux l’offre climatique. En effet, semer une variété trop précoce ne permettra pas d’atteindre le potentiel de rendement accessible, car plus une variété est tardive et plus son rendement est élevé. Inversement, semer une variété trop tardive par rapport à la zone, ne permettra pas à la plante d’arriver à maturité, et donc d’atteindre son rendement que ce soit en fourrage ou en grain.
En fourrage, un mauvais choix de précocité entraînera également des conséquences préjudiciables au niveau de la valeur alimentaire, ou au niveau de la conservation dans le silo.