Maïs : comment limiter les impacts des sécheresses ?
Le climat change. Les agriculteurs et les cultures doivent s’adapter. Pour les aider à résister, il existe des solutions. Pour Jean-Luc Demars et Rémy Merceron, chefs produit maïs chez KWS, la problématique est complexe et les solutions fragmentaires, d’où l’importance d’agir à bon escient. C’est dans l’optique de conseiller au mieux les maïsiculteurs qu’ils ont participé à la rédaction du guide sécheresse maïs 2023. Il s’agit d’une compilation de tous les leviers pour limiter les conséquences négatives dues aux sécheresses.
Des conséquences physiologiques importantes
Le maïs est une culture généralement bien adaptée aux climats chauds. « Elle gagne encore 1 q/ha/an grâce au progrès génétique dans tous les scénarios climatiques » pour Rémy Merceron. Mais les températures extrêmes subies lors de périodes sensibles l’impactent au point de voir son rendement stagner ou diminuer certaines années. En fonction des stades et des variétés, « une sécheresse provoque un enroulement des feuilles une évapo-transpiration et une photosynthèse limitée, un défaut de fécondation et un avortement de ses grains » selon Jean-Luc Demars. De manière plus globale, avec les changements climatiques, le cycle du maïs a ainsi pris 10 à 30 jours d’avance à la récolte comparé aux années 60. Le risque d’échaudage a augmenté : « il est doublé à Rennes entre 1960 et aujourd’hui, sans parler des déficits hydriques fréquents ».
Décider de la récolte en ensilage précoce
Lorsque la culture est affectée, deux solutions existent selon les chefs produit : « attendre ou décider de l’ensiler précocement ». Mais comment prendre la décision ? Les experts de KWS préconisent un tour de plaine et une observation fine de la culture 15 à 20 jours après la floraison femelle. « Si le maïs ne présente pas d’épi, il faut ensiler de suite, sinon il faut estimer le nombre de grains/m2 et observer le dessèchement de la plante pour prendre une décision » pour Rémy Merceron. Il préconise d’ensiler le maïs le plus desséché en premier, d’adapter la finesse de hachage et assurer le tassage le mieux possible.
Sélectionner des variétés plus résistantes aux aléas climatiques
KWS investit 30% de son budget dans la recherche pour obtenir des variétés adaptées aux changements climatiques. En France, ce sont ainsi près de 270 000 micro-parcelles et 415 ha qui accueillent des essais de cultures dans toutes les conditions. Olivier de Croisoeuil, directeur de production et Pascal Schopp, responsable sélection grains, expliquent : « Nos sélectionneurs cherchent à élaborer de nouvelles variétés moins gourmandes en eau et moins sensibles aux aléas climatiques. L’objectif : labelliser les nouvelles variétés « ClimaControl3 ».
Des pratiques agricoles à adapter
Afin d’accompagner les maïsiculteurs dans l’adaptation au réchauffement climatique, le guide sécheresse propose des fiches pratiques pour la culture du maïs. A chaque étape de l’itinéraire technique, il existe des techniques pour limiter les conséquences d’une sécheresse :
- Lors de la préparation du sol
- Lors de la fertilisation
- Lors du choix des hybrides en termes de précocité mais aussi de résilience
- Lors du semis
- Lors du désherbage et de la gestion des ravageurs.
Pour Jean-Luc Demars, « ce guide n’est pas un bouton « solution » sur lequel il suffirait d’appuyer, et n’est pas non plus un document éphémère. C’est un support voué à s’étoffer. On le voit davantage comme un guide qui accompagne chacun dans ses questions pour aujourd’hui comme pour demain, et à chaque moment du cycle de la culture ».
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