Changement climatique en France : comment se traduit-il ?

L’agriculture, la forêt française, le littoral, le développement d’espèces, l’énergie, les infrastructures, les bâtiments, la santé…Tous ces secteurs sont touchés par le réchauffement climatique, de diverses manières, en France. A lui seul, le surcoût pour l’agriculture atteint 3 milliards d’euros par an. Pour mieux comprendre le phénomène, KWS sort un guide sécheresse : l’occasion de découvrir les rouages du changement climatique en France. Il se traduit par 3 caractéristiques visibles. Découvrons lesquelles.

Les 3 caractéristiques visibles du changement climatique en France

Le territoire français n’échappe pas au changement climatique. Pour décrire les phénomènes qui nous touchent, l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) a défini différents indicateurs basés sur les températures et les précipitations. Ils permettent de suivre l’évolution de données objectives pour caractériser le climat.
L’envergure des changements climatiques impacte toutes les régions françaises, mais pas de la même façon et pas avec la même ampleur. C’est pourquoi il est important de prendre en compte une autre caractéristique : la fréquence des phénomènes extrêmes.

Les températures et leur évolution accélérée en France

La hausse des températures moyennes en France depuis 1900 est de +1,7°C. Comparé à la moyenne mondiale et aux évolutions récentes des températures, il s’agit d’un chiffre bien trop élevé. La moyenne mondiale s’établit ainsi à presque un degré de moins : +0,9 °C. Et pendant ce temps, l’accélération du réchauffement climatique se fait de plus en plus pressante ces dernières années :

  • La tendance observée est de +0,3 degré par décennie entre 1959 et 2009.
  • La température annuelle moyennée atteint +14.1°. Elle n’était encore que de 11.8°C entre 1961 et 1990.
  • L’année 2020 est classée parmi les années les plus chaudes sur la période 1900-2020, devant 2 autres années de la même décennie : 2018 et 2014.

Pluie : plus au Nord, moins au Sud

Les épisodes de pluie diffèrent selon les régions. Mais la tendance veut généralement une hausse des précipitations dans la moitié Nord de la France alors que le Sud serait moins arrosé. Néanmoins, les épisodes extrêmes de pluies diluviennes auraient tendance à augmenter sur le pourtour méditerranéen, avec une variabilité interannuelle très importante, c’est-à-dire une imprévisibilité importante. Ces pluies sont caractérisées par des cumuls de précipitations supérieurs à 150 ou 200 mm. Météo France considère, que des cumuls de pluies de 50 mm en 24 dans la plupart des régions de plaine et de l’ordre de 100 mm en 24 heures en régions montagneuses sont considérés comme critiques et provoquent de graves inondations.

Les phénomènes météorologiques extrêmes

En plus des pluies diluviennes, d’autres phénomènes extrêmes météorologiques inquiètent :

  • En 2019, on a enregistré des vagues de chaleur inédites de 46°C dans le Sud de la France.
  • Les vagues de chaleur s’amplifient et sont plus fréquentes. Selon Météo France, ils sont 3 fois plus fréquents ces 30 dernières années que les 42 années précédentes. Le nombre de journées estivales, c’est-à-dire dont la température maximale est supérieure à +25°C, est en augmentation constante depuis 11 ans : +15 jours à Brest, + 20 jours à Istres, et même +30 jours à Nancy ou Agen (moyenne glissante sur 11 ans selon Météo-France).
  • Le nombre de jours de gel diminue sur toutes les régions, notamment dans le Nord Est et le centre du pays. Les durées et périodes d’enneigement en sont fortement impactées, ainsi que toute l’évolution du cycle de l’eau. A l’horizon 2050, en France, les hausses de températures moyennes seraient comprises entre 0,6 à 1,3 °C, en fonction d’un gradient Nord Sud. Les vagues de chaleur seraient plus intenses. Le nombre de jours froids serait également impacté avec une forte diminution dans le quart Nord Est. Pour garantir une alimentation suffisante et de qualité, il est nécessaire d’adapter ses pratiques culturales dès maintenant, comme le préconise le guide.

Horizon 2050

A l’horizon 2050, en France, les hausses de températures moyennes seraient comprises entre 0,6 à 1,3 °C, en fonction d’un gradient Nord Sud. Les vagues de chaleur seraient plus intenses. Le nombre de jours froids serait également impacté avec une forte diminution dans le quart Nord Est. Pour garantir une alimentation suffisante et de qualité, il est nécessaire d’adapter ses pratiques culturales dès maintenant, comme le préconise le guide.

Sources :

  • https://www.ecologie.gouv.fr/impacts-du-changement-climatique-atmosphere-temperatures-et-precipitations#:~:text=2%2C3%20°C%20Avec,montre%20un%20réchauffement%20depuis%201900.
  • https://www.vie-publique.fr/en-bref/287263-changement-climatique-dimportants-surcouts-pour-lagriculture
  • https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2023-dt_cout-inaction-climatique_20_avril.pdf
  • https://lejournal.cnrs.fr/articles/climatosceptiques-sur-twitter-enquete-sur-les-mercenaires-de-lintox
  • https://meteofrance.com/comprendre-la-meteo/precipitations/les-pluies-intenses#:~:text=Des%20cumuls%20de%20l'ordre,y%20pr%C3%AAte%2C%20de%20graves%20inondations.

Vous souhaitez lire plus d'articles comme celui-ci ?