La production de semences de maïs en usine, du champ à la dose

Après avoir été produites pendant 5 à 6 mois dans les champs de multiplication, les semences de maïs intègrent l’usine. Le process qui démarre a pour but de transformer des épis « bruts » en doses de semences homogènes, tout en optimisant la qualité.

L’entrée en usine et le séchage

Lors de la réception en épis, les bennes sont vidées dans une fosse matelassée pour éviter les chocs. On effectue ensuite l’effeuillage à l’aide d’épanouilleuse pour éliminer les spathes et les résidus de récolte provenant du champ. Le tri d’épis, totalement manuel, permet de retirer les épis aberrants, mal fécondés ou fusariés.

Le séchage qui suit est une opération délicate. Il a lieu soit dans des séchoirs en béton adaptés dits « à double flux » ou bien en bennes à double fond. La température de l’air atteint un maximum de 38 °C pour préserver la qualité germinative. Cette opération est contrôlée informatiquement à l’aire de sondes et peut durer de 72 à 100 heures environ pour des cases de 25 tonnes. Les opérateurs réalisent 24h/24 des prélèvements afin de valider les données et le bon fonctionnement du système.

Egrenage et calibrage

Ayant atteint une humidité maximum de 14 %, les épis sont égrenés à poste fixe puis le grain pré-nettoyé à l’aide d’un trieur séparateur. A l’issue de cette étape, on procède à la première analyse de la germination.

Des échantillons homogènes sont constitués afin de mettre au point différents schémas de calibrage (dit Micro-calibrage). Ceux-ci prennent en compte les besoins des clients et optimisent le rendu final tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Les rafles sont évacuées hors de l’usine soit pour être brulées dans une chaudière alimentant le séchoir soit en coproduit l’industriel.

A partir des résultats du micro-calibrage choisi, les opérateurs installent les grilles du calibreur. Cette étape répond à deux besoins spécifiques :

1. Regrouper les grains de même taille et forme pour permettre un semis homogène.

2. Éliminer des grains qui ne germent pas bien pour obtenir des semences de qualité.

Un passage sur table densimétrique – à flux d’air et inclinée – permet d’affiner le lot.

Différentes analyses sont effectuées sur chaque container : contrôle de l’humidité, PMG, faculté germinative, pureté spécifique. Après identification, les containers sont ensuite stockés en attendant l’ordre d’ensachage. Si besoin, un dernier tri de précision pour enlever des grains non conformes aura lieu grâce au trieur optique.

Du vrac à la dose

Dès que le laboratoire remet les résultats, l’usine constitue des lots homogènes regroupant des containers de semences de mêmes caractéristiques (calibre, PMG, germination) pour y appliquer les produits de protection en fonction des besoins des clients. L’ensachage se déroule en 6 étapes :

  • Détermination du poids de la dose en fonction du PMG.
  • Impression de la sacherie et des étiquettes SOC (service officiel de contrôle)
  • Traitement des semences avec dosage très précis (recherche d’efficacité et de sélectivité).
  • Mise en sac avec contrôle permanent du process.
  • Gerbage des sacs sur palette.
  • Stockage temporaire des doses en attente de certification.

La certification est l’opération d’agréage officielle des semences sous contrôle du SOC qui audite régulièrement les laboratoires.

Après les 4 analyses effectuées en cours de process, cette dernière étape valide la mise en marché du lot selon les normes officielles, à savoir :

  • Faculté germinative minimum : 90 %
  • Humidité maxi : 14 %
  • Pureté spécifique mini : 98 %

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