L'un des plus grands défis en betterave sucrière bio est assurément la gestion des adventices puisque ce poste, s'il n'est pas suivi comme il le faut, peut vite compromettre le rendement, voire engendrer la destruction de la culture. Les techniques conventionnelles de désherbage mécanique sont, bien entendu, utilisées en bio et fonctionnent plutôt bien en inter-rang.
Toutes les étapes de la conduite du désherbage en betterave sont importantes : des premiers faux semis, au passage en pré-émergence (dès le stade "fil blanc" des adventices, avant que les betteraves ne lèvent) à la gestion du post-semis, avec tout l'attirail des équipements disponibles sur le marché (bineuse, houe rotative, herse étrille). La réussite du désherbage passe par l'ensemble de ces leviers.
Aujourd'hui, ces différentes étapes, bien que dépendantes des conditions climatiques et de l'historique de la parcelle, sont assez bien maitrisées. il reste cependant la gestion des adventices sur le rang. Ce passage nécessite en moyenne entre 50 et 150 heures de travail manuel par hectare, selon les situations.
L'arrivée sur le marché des robots de désherbage redonne espoir quant à la gestion des adventices sur le rang. En effet, deux éléments sont à prendre en compte :
- Il devient de plus en plus difficile de trouver de la main d'oeuvre qualifiée pour gérer cette étape.
- Le coût de ce poste peut nuire à la rentabilité de la culture s'il n'est pas maîtrisé.
Le Groupe KWS, en Allemagne, travaille depuis plusieurs années sur ce sujet, en testant, en partenariat avec des sociétés commercialisant des robots, des solutions innovantes.
Plusieurs critères : agronomiques, technologiques et d'efficacité ont permis de resserrer la liste des partenaires. Aujourd'hui, KWS a fait le choix de travailler avec Farming Revolution, filiale de Bosch en Allemagne, lequel travaille sur les robots de désherbage depuis 2014.