Outils d'Aide à la Décision (OAD) agricoles : des outils pour augmenter sa rentabilité

Quentin Dubois est exploitant agricole et conseiller en coopérative dans le Nord. Pour lui, cumuler les deux fonctions permet de mettre en pratique les conseils qu’il donne tous les jours aux adhérents de la coopérative UNEAL. Cela lui a aussi permis de développer ses connaissances sur les OAD agricoles (Outils d’Aide à la décision) disponibles sur le marché. Aujourd’hui, il en est un fervent utilisateur. Il explique pourquoi.

Une formation pratique basée sur l’expérience

« J’ai fait ma formation en apprentissage chez Ternoveo. C’est un négociant. Là-bas, j’ai pu découvrir et essayer les différents OAD disponibles sur le marché ». C’est par cette porte très pratico-pratique que Quentin Dubois est entré dans le monde de l’agriculture de précision. Grâce à cette expérience, il a pu tester et conseiller des agriculteurs sur beaucoup de systèmes : drones, satellites, barre d’épandage, OAD en irrigation ou en maladies des cultures.
« J’ai aussi pu choisir les OAD que je souhaitais mettre en place dans mon exploitation ! ».
L’exploitation familiale, gérée par ses parents, n’était pas équipée au départ. Il détient aujourd’hui plusieurs outils de ce type dans son entreprise, comme Farmstar (positionnement GPS) ou Mileos (outil de prévision des risques mildiou sur pommes de terre).

Utiliser les OAD agricoles pour gagner en rendement ou en qualité

Pour lui, les OAD démontrent leur utilité tous les jours au travers des résultats éprouvés.
« On gagne facilement 5 à 6 q/ha sur céréales et 0.2 ou 0.3 points de qualité en plus. » Un autre avantage est l’économie de fongicides. « L’an dernier, j’ai fait l’impasse sur 4 passages sur pommes de terre avec Mileos. Quand on sait qu’un passage coûte 20 à 25 euros / ha et que l’outil en coûte à peine 5 ou 6, on voit la rentabilité de l’opération tout de suite ».
Cette année, il a évité 2 passages en début de saison. Mais l’année humide n’a pas épargné le Nord de la France. « A ce moment-là, l’outil permet de positionner le fongicide au bon moment ». De quoi éviter la prolifération du champignon. Les OAD agricoles sont aussi un bon moyen de justifier les pratiques. « Vu la conjoncture économique et sociale, cela devient très important d’utiliser dans les produits phytosanitaires au bon moment. » Il s’agit d’optimiser les rendements et la rentabilité de l’exploitation, mais aussi d’éviter la pollution des eaux !

La formation et le suivi : des outils nécessaires pour utiliser correctement les OAD

La coopérative UNEAL distribue plusieurs de ces OAD agricoles. Il est lui-même conseiller sur certains d’entre eux. Sa double fonction l’aide à guider au mieux les agriculteurs adhérents dans l’utilisation des outils. « Chaque utilisateur est différent. Généralement, ces systèmes sont utilisés par ceux qui sont le plus à l’aise avec le numérique ». Mais le conseiller assure qu’il n’y a pas de profil type, ni d’âge. « C’est avant tout une histoire d’homme et la volonté de bien faire ». Il insiste également sur l’importance du suivi de la coopérative en cas de doute de l’agriculteur. « Il ne faut pas les laisser seuls devant un obstacle ». Aujourd’hui, UNEAL forme directement les utilisateurs aux OAD qu’elle propose. « Nous offrons surtout des formations pour la mise en route » note le technicien. Puis, un suivi est proposé au jour le jour, avec une présence constante en cas de questions. Quentin Dubois reconnaît aussi la pertinence des OAD agricoles pour son travail de conseiller agricole. « Nous pouvons mieux suivre nos adhérents sur leurs pratiques et les conseiller à l’aide de tableaux de bord objectifs ». Dans tous les cas, il assure qu’il ne reviendrait pas en arrière. « Les OAD sont vraiment des outils idéaux pour optimiser ses pratiques et chercher la rentabilité sur son exploitation, tout en justifiant ses pratiques. »

Qui est Quentin Dubois ?

Quentin Dubois est conseiller en production végétale chez UNEAL. La coopérative rassemble plus de 6000 adhérents dans la région Hauts-De-France. En complément de son emploi, il cumule un statut d’agriculteur sur son exploitation de céréales à Tortequesne dans le Nord. Il produit du blé, du maïs, des betteraves, des pois de conserve et des pommes de terre sur 70 hectares.

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