Arrêt des néonicotinoïdes : la tolérance génétique, une alternative pour lutter contre la Jaunisse Nanisante de l'Orge (JNO)
Les mesures agronomiques préventives
Le premier levier agronomique s’appuie notamment sur la destruction, avant les semis, des repousses et des graminées sauvages. La présence de ces plantes réservoirs à virus et hébergeant des pucerons à proximité des futures parcelles d’orge vient accroitre le risque d’infestation et d’infection virale.
Le recul de la date de semis permet de réduire le risque de concomitance accrue entre la période de forte sensibilité de l’orge (de la levée au stade 3 feuilles) et les activités de vol et de colonisation des pucerons. Mais retarder le semis ne constitue pas toujours une mesure pleinement efficace, notamment en cas d’automne doux et prolongé (comme à l’automne 2015).
La lutte phytosanitaire
En absence de matières actives capables d’agir sur le virus, la protection phytosanitaire est orientée contre les pucerons à l’aide d’insecticides à base de pyréthrinoïde. Ces insecticides agissent par contact avec une persistance d’actions de 10 à 15 jours et sans protection pour les nouvelles feuilles formées après traitement. Un renouvellement d’application sera donc nécessaire en cas de présence prolongées des pucerons. La mise en œuvre de cette lutte nécessite donc une surveillance régulière des parcelles dès la levée de la culture. En effet, en cas de mauvais positionnement du traitement, trop précoce ou trop tardif par rapport à la présence de pucerons, l’efficacité sera réduite voire nulle. Arvalis recommande d’intervenir si 10% des plantes sont colonisées ou si la présence de pucerons est supérieure à 10 jours.
La sélection des mécanismes de résistance pouvant être très rapide chez les pucerons en raison de leur énorme potentiel démographique, le risque d’apparition de résistance ne doit pas être négligé.